L’HISTOIRE DU SANCTUAIRE
Un Sanctuaire retrouvé
Tombé dans l’oubli après la Révolution, le Sanctuaire renaît en 2016, installé désormais dans l’église paroissiale, au milieu de la nef sur la droite.
Dès lors, les pèlerinages reprennent et la Sainte Vierge donne de nouveau ses grâces de conversion, de guérison et d’exaucement, et d’œuvres de Charité.
La première œuvre a été l’accueil de réfugiés chrétiens du Proche-Orient, avec lesquels de nombreux volontaires vont se dévouer au rayonnement de Notre Dame de Bargemon et aux autres œuvres du Sanctuaire.
Pour mieux connaître l’accueil des réfugiés chrétiens du Proche-Orient nous vous invitons à découvrir le film de Sabrina Gunnell & Steven James Gunnell
Merci de cliquer sur ce lien pour visionner le film.
Il était une fois
Récit de l’apparition de la Sainte Vierge à Bargemon en 1635 par le Père Raphaël
Dame Elizabeth Amic, née à Brignoles, épouse de Monsieur Jean Caille, bourgeois et habitant de Bargemon, était atteinte depuis 2 ans d’une fièvre hectique, accompagnée d’une grande rétraction des nerfs et sujette à des accidents qui l’abattaient et la roulaient par terre 5 ou 6 fois par jour. Par la violence et la dureté de ces maux son corps était devenu sec, exténué, sans couleur, sans humeur et sans force, et comme les remèdes étaient également inutiles, elle n’attendait plus que du ciel ou du tombeau la fin de ses peines.
Le 17 Mars 1635, la Sainte Vierge lui apparut pendant la nuit et dans le temps de son sommeil, sous l’agréable figure d’une belle pèlerine, revêtue d’un premier habillement pauvre et fort usé, au-dessous duquel était une robe de velours vert entourée d’une ceinture de soie de la même couleur. Elle lui montrait un visage riant et brillant, et des cheveux ondés et dorés flottant sur sa divine figure, dont la rare beauté remplissait son âme d’admiration et d’étonnement. Ses yeux, resplendissaient d’une lumière vive et douce, qui conspirait avec les agréables traits de sa figure, pour composer un charme qui forçait toutes les puissances de son âme à l’aimer. Sur sa tête était un petit chapeau, et au-dessus une couronne d’or enrichie de diamants et de perles.
Elle frappa à la porte de Madame Caille qui, s’informant d’où elle venait, apprit que c’était de fort loin et d’un royaume étranger. Madame Caille, priant alors la pèlerine de monter dans sa maison, elle lui dit : que d’abord elle voulait aller à l’église rendre l’hommage qu’elle devait à Dieu. Ce qu’elle fit accompagnée de Madame Caille, qui y récita avec elle sa prière, après laquelle elles revinrent toutes deux au logis. Alors la dame convia la pèlerine à prendre quelque repos et quelque nourriture ; ce qu’elle refusa lui disant que la fin de sa visite n’était que pour la guérir de ses maux et lui demander une robe, vu que la première, dont elle était couverte, ne valait plus rien. Ayant obtenu promesse de cette robe, la pèlerine disparut.
Le matin, Madame Caille, dont le cœur était encore épanoui par le souvenir des merveilles qu’elle avait vues et du plaisir qu’elle avait éprouvé à sa vue, entretint son mari, de tout ce qui s’était passé. Comme elle achevait son récit, six confrères de la chapelle des pénitents blancs frappèrent à sa porte, portant la sainte image de Notre-Dame dans une boite couverte de taffetas vert, où elle avait été envoyée. Ils venaient la lui montrer et prier son mari, qui était allié au maître de la verrerie, de leur procurer une relique de verre pour la loger, en attendant qu’elle se pourvût d’une plus riche demeure. Madame Caille, qui était encore au lit, roulant dans son esprit les délices et les merveilles de sa vision, ayant entendu cela, s’écria de suite : que cette Sainte Vierge était sûrement cette belle pèlerine, qui lui était apparue et lui avait parlé pendant la nuit, et dont elle venait d’entretenir son mari. Elle pria celui-ci de partir à l’instant et d’aller lui-même à la verrerie pour avoir cette relique de verre et, qui plus est, d’en faire une en argent pour l’y loger, ce à quoi elle offrait ses joyaux, ce qui fut fait.
Cette miraculeuse image est maintenant dans cette relique d’argent avec les armes de Monsieur Jean Caille. Lui-même m’a raconté et attesté la vérité de cet événement confirmé et rendu public par la guérison de sa dame, qui depuis le ce jour fut délivrée de tous ses maux, que les médecins m’ont déclaré ne pouvoir finir qu’avec sa vie. Elle reprit ses premières couleurs au grand étonnement de tout le monde, à qui elle le déclara franchement pour convier chacun à honorer sa bienfaitrice.
Ce miracle, le premier de tous ceux qui ont été faits depuis la possession de cette sainte image, montre évidemment que la mère de Dieu voulait être honorée et servie dans cette ville de Bargemon ; ce qu’elle a depuis encore confirmé par une infinité d’autres merveilles.